Parasha Teruma

Parasha Teruma

« Parle aux enfants d'Israël et dis-leur de prendre une offrande pour moi » (Chemot-Exode 25:2)

Nous nous demandons pourquoi la Torah utilise le mot veikju (qui
prendre) et non vingt et un (donner) ?


Les sages nous expliquent que ce qu’une personne possède réellement matériellement est ce qu’elle donne pour la tsedaka (charité).
Même si quelqu’un possède beaucoup d’argent, on ne considère pas que cet argent lui appartient, mais qu’il a plutôt été « déposé » temporairement entre ses mains.

Seul ce qu'il donne pour la tsedaka lui appartient !, comme l'ont dit nos Sages à propos du roi Munbaz.
Il s'avère donc qu'en fait « donner c'est prendre pour soi », et que le choix de l'expression dans le verset « qu'ils prennent » est correct.


De la même manière, nous pouvons expliquer le verset concernant Abraham Abinu (notre patriarche), qui, en recevant des invités, leur dit : « Je prendrai pour toi un pain pour nourrir ton cœur » (Bereshit 18:5). Apparemment, il aurait été plus correct de dire : « Je vous donnerai un pain », mais Abraham Abinu savait que tout ce qu’il donnait à ses invités lui apportait en réalité du mérite !, comme l’expliqua le Bet HaLevi.
L'Admor de Bluzhov, qui a dit au rabbin Shlomo Lorentz :
À mon arrivée aux États-Unis, j'étais un survivant de l'Holocauste démuni. Le lendemain de mon arrivée, l'admor d'Ozharov, le rabbin Moshe Yechiel Epshtein, m'a appelé et m'a invité à vivre chez lui. Il m'a dit : « Je n'ai pas eu le mérite de vivre les sept niveaux de l'enfer de l'Holocauste comme vous. Par conséquent, je quitte ma maison et je vous remets le shtibel (un lieu de prière semblable à une synagogue) et mes hassidim (fidèles étudiants) jusqu'à ce que vous puissiez vous installer honorablement. »
Lorsque l'Admor d'Ozharov fit son aliyah (« Monté en Israël » et vint vivre en Israël), il apporta suffisamment d'argent pour acheter une maison spacieuse, comme il convient à un Admor. Mais lorsqu'il apprit qu'il y avait une jeune orpheline (qui était aussi une proche parente) qui était sur le point de se marier et qui avait besoin d'argent, il lui donna tout ce qu'il avait apporté pour lui et loua un appartement.

Nous pouvons voir comment ces grands justes connaissaient très bien cet enseignement ; en vérité, ce qu’ils donnaient avec un cœur plein d’amour était ce qu’ils « prenaient pour eux-mêmes ».
Car lorsque l’on donne la charité ou une offrande, on peut en venir à percevoir le plaisir du Créateur béni ou sa gloire.

Ceci est évoqué dans le mot TeRÚMa (offrande) qui est un acronyme pour les dernières lettres des mots : « Je vous en prie, soyez patients envers moi » Ce qui se traduit par : «Contempler le plaisir du Créateur et entrer dans son sanctuaire»

Il est écrit dans cette Parasha :
« Parle aux enfants d'Israël, afin qu'ils me fassent une offrande.« Vous recevrez mon offrande de tout homme dont le cœur est bien disposé » (Exode 25:2)

Rabbi Nachman explique que pour qu’une personne soit charitable, elle doit ouvrir son cœur. Une fois que votre cœur est ouvert pour donner aux autres, alors vous aussi serez en mesure de recevoir des bénédictions d'abondance du cœur supérieur de « Noam HaElion » (Plaisir divin)
Lorsque l’on ouvre son cœur à la charité et à la bonté, cela permet au cœur « ouvert » de recevoir des bénédictions encore plus grandes d’en haut. « Le Cœur Supérieur »

(Dédié à la guérison de tous les malades en Israël et dans le monde entier, et au succès de ceux qui se consacrent à la diffusion de l'Emouna dans le Créateur béni)



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